Inauguration du deuxième sleep-in pour familles à Genève : 64 places nouvelles grâce à un cofinancement municipal

Genève renforce son soutien aux familles en situation précaire avec l’inauguration d’un second sleep-in. Cette nouvelle structure, offrant 64 places, complète celle déjà existante à la Servette, marquant un engagement fort dans l’hébergement d’urgence grâce à un cofinancement municipal.

Un nouvel hébergement d’urgence pour familles à Genève : des places supplémentaires pour la solidarité

La Ville de Genève a récemment étendu son réseau d’hébergement d’urgence en mettant en service un deuxième sleep-in, situé route de Vernier. Cette initiative fait suite à l’ouverture d’un premier site à la Servette, qui proposait déjà 30 places. Le nouveau dispositif géré par l’Association Intégration Mineurs et Famille – Genève (AIM) offre désormais un total de 64 places d’hébergement en appartements, destinées à accueillir 16 familles de 16h30 à 10h du matin. L’objectif est clair : garantir un accueil sécurisé, social et sanitaire pour les familles en grande précarité.

Un effort partenarial soutenu pour répondre aux urgences sociales

Cette nouvelle infrastructure a pu voir le jour grâce à une collaboration dynamique entre plusieurs acteurs. Le bâtiment a été mis à disposition par la Fondation Emile Dupont, tandis qu’une fondation privée a apporté un soutien financier généreux, complété par un financement exceptionnel de la municipalité genevoise. Ce cofinancement municipal illustre la volonté politique locale d’améliorer l’aide sociale et d’assurer la solidarité envers les familles confrontées à l’urgence d’un hébergement.

Selon Tiberiu Moldovan, à la tête de l’AIM, la mise à l’abri de ces familles, souvent avec de jeunes enfants, est considérée comme une priorité absolue. Dès la première soirée d’ouverture, quatre familles ont rejoint ce refuge nocturne, dont des bébés et des enfants plus âgés, témoignant de la pertinence de cette réponse adaptée.

Un dispositif d’hébergement qui s’inscrit dans une politique globale d’aide sociale

Avec ce deuxième sleep-in, Genève propose désormais près de 600 places d’hébergement d’urgence. Ce chiffre inédit dans le canton traduit une mobilisation importante des associations et des autorités municipales pour répondre à un enjeu majeur de la solidarité locale.

La Ville gère également une structure à Frank-Thomas, pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes, avec une priorité donnée aux personnes vulnérables telles que les femmes, les personnes avec des troubles physiques ou psychiques, ainsi que les familles. En parallèle, ce sont environ 200 places en hébergement hôtelier qui sont financées et gérées par des partenaires associatifs, ce dispositif restant essentiel pour pallier la pénurie de solutions durables.

Les actions complémentaires pour accompagner les plus fragiles

• 🛏️ Mise à disposition d’appartements adaptés et sécurisés pour les familles
• ☕ Organisation de maraudes nocturnes pour distribuer des boissons chaudes et des couvertures durant la période hivernale
• 👥 Mobilisation de travailleurs sociaux pour identifier les personnes dormant dans la rue et orienter vers des solutions adaptées
• 📞 Fonctionnement d’une hotline Solidarité hébergement ouverte 24h/24 et 7j/7 pour optimiser l’attribution des places disponibles
• 🤝 Plaidoyer pour une participation financière solidaire des communes genevoises, en conformité avec la loi cantonale LAPSA

Les chiffres-clés de l’hébergement d’urgence à Genève

Que signifie le terme ‘sleep-in’ dans le contexte genevois ?

Un sleep-in est un hébergement temporaire de nuit destiné aux personnes et familles sans domicile, offrant un lieu sécurisé où passer la nuit avec un accompagnement social minimal.

Comment sont financées les places d’hébergement d’urgence à Genève ?

Le financement repose sur une combinaison de fonds municipaux, le soutien de fondations privées ainsi que des subventions aux partenaires associatifs. La Ville de Genève investit près de 15 millions dans ce secteur.

Quels publics sont prioritaires pour l’hébergement d’urgence ?

Les femmes, les familles, les personnes vulnérables sur le plan physique ou psychique sont les bénéficiaires prioritaires, notamment à Frank-Thomas et dans les structures spécialisées.

Quelles actions sont menées pour aider les personnes dormant dans la rue ?

Outre l’hébergement d’urgence, des maraudes nocturnes distribuent boissons chaudes et couvertures. Des travailleurs sociaux interviennent en journée pour repérer et accompagner ces personnes.

La loi cantonale impose-t-elle une participation financière des communes ?

La loi LAPSA attribue la responsabilité d’hébergement d’urgence aux communes, mais ne définit pas encore une clé de répartition financière, ce qui fait l’objet de discussions.

Emilie Roche

Passionnée par le sommeil réparateur et les routines douces du soir, Camille explore chaque jour les liens entre bien-être et environnement intérieur. Elle aime vulgariser la science du sommeil pour la rendre accessible à tous, avec une approche bienveillante et concrète.